mercredi 30 mars 2011

Vivement...


... le retour du printemps et de mon petit garçon! Un peu des deux à travers ces images en fleurs pour adoucir l'attente... Le beau regard tout en sensibilité de Sandrine Derselle, posé à travers son objectif sur la nature en éveil. Et Augustin ou le plaisir simple de se pelotonner au creux d'un petit nid douillet de coussins.

mardi 29 mars 2011

A fleur de peau

Pour ceux qui brûleront de voyager avec Maya Mihindou pour guide: Label Venusdea - Editions Soleil!






Maya Mihindou ou comment exprimer lumineusement l'inextricable...


Dessin extrait d'une série légendée comme suit par Maya Mihindou:

"Nul autre maître que mon sang

dans mon corps consumé qui cherche ma main

pour qu'elle frappe aux portes de cette nuit.

Non.

Nul autre maître que mon sang: c'est une chanson.

Trouver le chant pour divertir qui je divertis: mon meurtrier ou ma bien aimée

car j'aime pour soulever les décombres
qui pèsent sur mon âme,

et j'aime parfois pour aimer."

Mahmoud Darwish - Au dernier soir sur cette terre

Hier soir, j'ai passé de longues heures... AILLEURS! Comme quoi, souvent il n'est pas nécessaire de franchir les océans... Cet "ailleurs" revêt ici la forme du blog de Maya Mihindou, illustratrice née au Gabon et vivant à présent à Paris. Je l'ai regardé et lu de fond en comble tant j'ai aimé son dessin - foisonnant, organique, limpide, à s'y perdre - et ses mots - les siens et ceux des autres qu'elle choisit. Sur son profil déjà, empruntés à Antonin Artaud: 

"Je suis perpétuellement à la surface d'un petit néant". 

Et puis ce qu'elle ressent, ses doutes, au moment de la parution de son livre, Sabine, et exprime sans détours

"Les gens en bordel doivent-ils faire des livres? Un goût d'à quoi bon. A quoi bon montrer ce qui dépasse. A quoi bon ces mots là. Ca laisse des ennemis pour soi-même, ou des notes pour plus tard, c'est selon. "Plus tard" a des yeux bleus, un visage qui me pose sur terre, et un rire qui réveille! Elle me rappelle que la force est d'assumer l'émotion, l'amour. Avec tout le tourbillon et le défi que cela comprend. Sans définition, idéalisation et sans principe. Sans lâcheté. Je méprise la lâcheté du sentiment."

Mais je vous laisse la joie de la découverte... si le coeur vous en dit!

samedi 26 mars 2011

Ici et ailleurs


Des couleurs, senteurs et saveurs ramenées du marché... le printemps s'installe bel et bien à la maison! La lumière change doucement à travers les pièces, se fait plus longue et vive, les portes et fenêtres laissent entrer l'air frais et la vigne vierge se couvre de bourgeons. Tout s'éveille sous le soleil et c'était bon de flâner sur le marché ce matin, il y flottait un petit air de vacances. Au point de penser encore une fois que si je passais par Namur en voyageuse, je serai sans doute tentée d'y poser valises, comme cela m'arrive à chaque séjour en terre étrangère. Mais alors, l'ailleurs deviendrait un ici, nous rappelant qu'il n'existe que dans nos rêves et soupirs, s'évanouit dès que l'on tente de s'en saisir, échappe un peu comme un espoir sans cesse déçu. Sans doute est-ce à nous d'apprendre à porter sur notre ici un regard venu d'ailleurs... 

mardi 22 mars 2011

Ca papillonne!

Boucles d'oreilles "ailes de papillon"
Boucles d'oreilles "métamorphose"
Broche "baisers-papillon"
Un ciel bleu cobalt et du soleil pour l'illuminer... vive le retour des beaux jours! Chez Dame Pivoine, ça papillonne déjà et si les saisons passent, ses créations demeurent toujours aussi délicates, poétiques, enchanteresses... éternellement féminines!

samedi 19 mars 2011

In the mood for love


A écouter infiniment...
Yumeji's theme
Shigeru Umebayashi

Il y a la musique du jour et celle du soir, quand tout est silencieux. Il y a en plus celle dont on ne se lasse jamais telle la bo de cette merveille absolue de film: "In the mood for love". Quand la forme - tant visuelle que sonore - épouse aussi étroitement le fond, quand tout alentour semble suspendu et qu'on a le coeur qui s'accélère en secret en même temps que les personnages, quand les notes les plus lancinantes qui soient expriment non pas tout à fait le calme mais plutôt le vent en train de doucement se lever, annonçant la tempête... alors c'est pure magie! 

vendredi 18 mars 2011

Ma mamie hippie


Une jeune marque de créations textiles sérigraphiées me fait de l'oeil depuis un moment... Son nom - Ma mamie hippie - annonce la couleur: c'est un peu rétro un peu fluo aussi et beaucoup gai! Les coussins "amplis" nous invitent irrésistiblement à faire la sieste au son de Bob Dylan ou des Doors, les "brioches" toutes joufflues ouvrent l'appétit et les "Deux-Chevaux" ravivent les souvenirs d'enfance. En plus, on les trouve dans quelques chouettes boutiques près de chez nous (cf. le blog de la créatrice)! 

mercredi 16 mars 2011

Il y a cage et cage...


Assez contradictoirement - ou peut-être en guise d'"exorcisme", de matérialisation d'une certaine hantise - j'ai toujours aimé les cages. L'idée de cage est à mon sens l'une des plus terribles qui soit... tant d'entre elles nous menacent, venues d'ailleurs, du dehors, des autres mais aussi du dedans. L'objet par contre me semble beau, il se prête aisément à de petites mises en scène: toute blanche et aérienne comme sur la première image - jolie idée déco - ou abritant un tyrannosaure d'Augustin visité par un papillon et un colibri!   

lundi 14 mars 2011

Comme autant de fenêtres...


Je n'ai pas été très assidue ici-même ces derniers temps... je me suis perdue dans les salles obscures! Non, ce n'est pas vraiment vrai ou alors un tout petit peu. C'est juste que les journées semblent renfermer encore moins d'heures que lorsque je les passais à la boutique... Si seulement nul sommeil n'était nécessaire... je perds beaucoup de temps à y penser et soupirer après l'impossible, hum! Mais parce qu'un peu de noir et de rêve font du bien, dans un monde idéal, j'échangerais volontiers mes nuits contre des séances de cinéma. Il y a tant d'histoires à voir...  "Rouge comme le ciel" pour la poésie du titre et de tout le film d'ailleurs, le beau parcours de cet enfant - de la révolte à la révolution en passant par l'acceptation -; "La solitude des nombres premiers" pour la différence, l'étrangeté même, ces êtres qui se frôlent sans se fondre; "Biutiful" pour garder les yeux bien ouverts, toutes ces contradictions "humaines trop humaines" qui nous habitent, la survie et la mort, l'amour...; "Winter's bone" pour la détermination, l'âpreté, ces âmes à l'image de la nature qui les entoure: sauvages; "Black Swan" pour le rose chair de toute beauté et dessous le noir folie qui couve, s'infiltre, se répand... Chacun de ces films parce qu'ils sont comme autant de fenêtres sur des univers, des vies qui ne sont pas nôtres mais nous absorbent jusqu'à l'instant du générique pour faire ensuite longuement écho, résonner au détour d'une pensée, d'une émotion... 

mercredi 9 mars 2011

Métamorphose en bord de ciel


Certains possèdent bien des dons... Ainsi, non content de chanter au sein du groupe Dionysos, Mathias Malzieu écrit des romans dont rien que les titres sont de petits poèmes: Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi, La mécanique du coeur et à paraître ce 16 mars: Métamorphose en bord de ciel. Il y serait question d'un cascadeur maladroit nommé Tom Cloudman, d'une créature mi-femme mi-oiseau et d'un pacte insolite... je pense qu'une jolie lecture s'annonce! Et pour que notre plaisir soit complet, Mathias Malzieu a proposé à 40 artistes d'illustrer une édition limitée de son livre. Devinez qui l'on y retrouve...: Nicoletta Ceccoli en couverture, Benjamin Lacombe et Adolie Day! Et si l'approche des beaux jours vous donne des envies d'arpenter le pavé parisien, toutes ces oeuvres seront bientôt exposées à la galerie L'Art de Rien, du 16 mars au 1er mai...

vendredi 4 mars 2011

Des étoiles à notre table


Sur le chemin du retour de l'école, Augustin avait envie de passer par la boutique. Et moi aussi! Résultat: un petit shopping étoilé et à pois toujours parce que c'est plus difficile de résister de ce côté-ci du comptoir, hum.  Ma mini star ne peut quant à elle se retenir de prendre la pose...

De belles vacances de Carnaval pour vous!

mercredi 2 mars 2011

Sans musique

Eluard par Picasso
Eluard par Dali
Ces jours-ci, je lis de la poésie. Ca prend quelques minutes qui font du bien, on peut ouvrir un recueil au hasard, à divers moments de la journée, et laisser ensuite les mots tracer leur petit chemin à l'intérieur. Aujourd'hui, un court poème d'Eluard - qui en dit pourtant long - s'est glissé sous mes yeux:

Les muets sont des menteurs, parle.
Je suis vraiment en colère de parler seul
Et ma parole
Eveille des erreurs

Mon petit coeur. 

"Sans musique" dans Capitale de la douleur (inspiré par son amour tourmenté pour Gala, épouse et  muse... et amante de Max Ernst... qui termina son périple amoureux dans les bras de Dali... pas mal!)  

mardi 1 mars 2011

On air


Il y a - rue de Flandres à Bruxelles - une boutique grande comme un mouchoir de poche dont j'aime à regarder la vitrine et parfois pousser la porte: Mouche. A l'intérieur une sélection d'objets et mobilier vintage, déniché sur les marchés aux puces. C'est peps et alluré, ça ne se prend pas la tête, ça ressemble à  Clarisse, la jeune femme qui orchestre l'endroit et n'hésite pas à se saisir de pinceaux et couleurs pour donner un coup de frais à ses trouvailles. J'en ai ramené un bureau de postier, vert à l'origine, bleu céleste  à présent. Et puis aussi, une "enseigne" qui illumine ma cuisine, pas vraiment grâce à l'ampoule dedans mais plus sûrement parce que je ne peux me retenir de traduire tout personnellement son message: "en mode air"... comme une incitation à l'allégement, un idéal nommé "apesanteur".